Dernier cap, dernière dépression australe, derniers milles à longer la zone des glaces… L’hiver est bientôt fini pour Louis et ses compagnons de Vendée Globe, car même s’ils évoluent encore ce vendredi dans les 50e, ils tracent vers la lumière, la chaleur… vers le Nord !
Le skipper Fives Group – Lantana Environnement a doublé hier après-midi les îles Malouines dans des conditions musclées et poursuit ce matin sa remontée Nord, poussé par cette dernière grosse dépression australe qu’il a réussi à bien négocier, en restant en bordure de ce phénomène météorologique.
L’effet de l’élastique
Les dépressions, nous l’avons déjà évoqué, sont des tourbillons d’air. Conséquence directe : ils aspirent le vent tout autour d’eux. Ainsi, un peu plus haut dans l’Atlantique, des calmes (l’anticyclone de Sainte Hélène) ralentissent la progression du groupe de concurrents qui précède celui de Louis. C’est le fameux effet de l’élastique : la flotte s’est donc un peu regroupée ces dernières heures… Et, une fois encore, le match est relancé sur ce passionnant Vendée Globe !
A 7h ce vendredi, après pile 2 mois, 60 jours et 60 nuits de course non-stop, le skipper de l’Imoca à la grosse fleur bataille en 23e position, 4e des Imoca à dérives. Benjamin Ferré n’est plus qu’à 200 milles, Tanguy le Turquais à 115 milles…
Composer avec
Il reste encore un petit tiers du parcours à négocier. Le Normand sera cependant sérieusement handicapé par la perte de ses voiles de portant et son pilote automatique limité au mode « compas », mais il va composer avec, afin de tirer le meilleur des situations météo qu’il rencontrera et, surtout, de réussir à boucler sa boucle. Boucle devenue aussi, au fil des milles, l’aventure, le défi de tous ceux qui le soutiennent et le suivent, à terre.
Photo Manon Le Guen