La bonne nouvelle, c’est que le départ de la Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre est bien maintenu demain, dimanche 29 octobre. La moins bonne, c’est les conditions météo restent musclées avec un violent coup de vent attendu mercredi dans le golfe de Gascogne : le premier objectif de l’ensemble des concurrents est d’échapper à ce système dépressionnaire. Explications.
Trois dépressions vont se succéder dans les jours à venir en Atlantique Nord. Une première, lundi, soutenue, en sortie de Manche pour les IMOCA. Une deuxième, un peu moins forte, à suivre. La dernière, violente, est « à éviter absolument », comment Louis Duc.
Le skipper de l’IMOCA Fives Group – Lantana Environnement nous décrypte les 3 premiers jours de cette Transat Jacques Vabre Normandie Le Havre, qui s’annoncent cruciaux.
Sortie de port délicate
« Le premier point compliqué demain matin va être la sortie du port. Avec les rafales, les bateaux ne sont pas manœuvrants, et nous allons devoir tourner pendant une bonne heure dans le bassin en attendant que les écluses s’ouvrent. C’est toujours un moment délicat. »
Du courant porteur à Barfleur
« Pour le départ, on attend du vent assez fort avec 25 nœuds fichiers. C’est souvent un peu plus sur l’eau. Ce sera de secteur sud, la mer ne sera pas trop formée en Baie de Seine.
Nous devrions pouvoir passer la pointe de Barfleur avec le courant, le coefficient de marée étant de 104 demain c’est vraiment une bonne chose, ça évitera d’être obligés d’aller jouer dans les cailloux pour s’en protéger. »
Qui voit Ouessant voit le 1er front
« Le 1er passage de front sera à négocier normalement lundi en fin de journée, en sortie de Manche, il ne devrait pas être hyper fort.
Le but sera d’abord de gagner un peu dans l’Ouest pour aller chercher une deuxième dépression qui semble un peu moins forte qu’il y a quelques jours. »
Plonger Sud, vite
« Ensuite, il faudra plonger Sud le plus rapidement possible afin d’échapper à la dernière dépression qui s’annonce vraiment très forte. C’est encore évolutif et incertain, mais on sait qu’elle sera violente. »
Zéro grain de sable dans les rouages
« Il faut donc qu’il n’y ait aucun problème sur les deux à trois premiers jours de course, que nous soyons bien à l’aise pour aller vite vers le sud. Normalement, lorsque cette 3e dépression arrivera dans le golfe de Gascogne mercredi, nous devrions être à la latitude de Lisbonne. C’est l’objectif.
Ensuite, les modèles divergent, il faudra décider de passer à l’Est ou à l’Ouest de Madère ce n’est pas encore calé. »
* Les Class40, moins rapides que les IMOCA et les multicoques sont obligés de s’arrêter à Lorient pour laisser passer ce gros coup de vent.