En moins de 48h, Louis est passé du gris au bleu, de 5 à 15°C, de la terre de feu à la latitude de Buenos Aires… Après un mois dans les profondeurs des mers du Sud, la lumière est de retour sur le pont de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement ! Le vent s’est en revanche envolé un peu plus au Nord… Il s’en est fallu de peu que le skipper Normand puisse accrocher la brise portante qui a permis à une partie du groupe dans lequel il évoluait de s’échapper, mais, une fois encore, sans les voiles ad-hoc…
Louis bataille depuis hier dans une bulle anticyclonique, au près (contre le vent), il tire des bords pour sortir au plus vite de cette zone de calmes. Ce sera normalement le cas ce matin avec l’arrivée d’un flux léger de secteur Nord s’orientant progressivement à l’Ouest. Il pourra alors reprendre une route plus directe le long des côtes brésiliennes.
« Benjamin, Tanguy, Conrad ont réussi à échapper à la bulle anticyclonique… Dans le petit temps, au portant, sans voiles d’avant valides, je n’ai pas pu faire la même chose. Le près va durer un peu… mais nous avons de belles conditions bien agréables pour passer cette transition », commentait Louis hier après-midi, toujours positif et le regard tourné vers la suite.
Souffles de baleines
A défaut de souffles d’air, ce week-end, Louis a eu l’immense plaisir d’être accompagné de baleines, cerné de leurs souffles : « Samedi, c’était assez magique ! Il y avait des souffles de baleine tout autour du bateau, elles avaient l’air vraiment grandes. Ça a duré une bonne heure. Et ça a recommencé dimanche… »
Et samedi soir, entre deux réglages de voiles, Louis était l’invité spécial de la soirée des champions de la Class40 ! Il a eu le plaisir d’échanger en visio depuis l’Atlantique Sud avec ses amis et anciens concurrents !
C’est lundi et ce n’est pas fini !
Retours aux affaires, et du vent, ce lundi : à 7h, le skipper Fives Group – Lantana Environnement pointe en 25e position, 7e des bateaux à dérives. Il reste 5 800 milles (10 700 km) à parcourir, avec encore bien des pièges météo à déjouer et des opportunités de reprendre des places : la bagarre ne s’arrêtera qu’aux Sables d’Olonne !