Il y a 8 jours pile, Louis et Rémi bouclaient une très belle Transat Jacques Vabre, intense, engagée : 14 jours d’une bataille de tous les instants pour terminer en 2e position des IMOCA à dérives. Dans 2 jours, Louis sera sur la ligne de départ de Retour à la Base, course en solitaire entre la Martinique et Lorient, qualificative pour le Vendée Globe. « Vu l’état de fatigue dans lequel nous sommes tous, il va falloir être assez raisonnables », annonce le skipper de l’Imoca Fives Group – Lantana Environnement.
« Je suis encore un peu azimuté… Après chaque transat, il faut le temps passé en mer pour s’en remettre vraiment. Et nous n’en sommes pas encore là. Le corps commence à se détendre, alors qu’il va falloir le retendre ! », s’amuse Louis Duc.
En effet, à peine arrivé, il lui faut déjà retrouver énergie et motivation pour affronter à nouveau, en course et en solitaire, l’océan Atlantique. Ce n’est pas anodin.
« Quand nous en parlons entre skippers, tout le monde s’accorde à dire qu’il est fatigué et que nous avons besoin de temps pour nous reposer. Bien sûr, nous nous préparons tous pour le Vendée Globe, un tour du monde non-stop, mais le fait de s’arrêter casse la dynamique dans laquelle nous étions. »
Ajuster le curseur performance/sécurité
En bon marin, Le skipper Fives Group – Lantana Environnement n’hésitera pas à ajuster le curseur performance/sécurité en fonction des conditions de météo et de fatigue qu’il rencontrera.
Louis Duc : « Mon but est de faire de belles trajectoires, de bien composer avec la météo et je verrai en mer quel rythme de course engager. La priorité étant de ramener le bateau en un seul morceau, de ne rien casser, quitte à mettre la performance en deuxième plan. »
Le bateau est prêt
François Angoulvant, Louis Guimard et David Le Malet (l’équipe technique Fives Group – Lantana Environnement) ont réussi à réparer tout ce qui était réparable sur place. Le bateau est nettoyé et prêt à repartir : « Toutes les problématiques importantes ont été résolues (à part les ballasts arrières, explosés, qui seront réparés cet hiver). Nous sommes maintenant sur une liste de petites bricoles et finitions. »
Une routine à reprendre
Avant de partir en mer, les concurrents doivent se plier à un protocole incontournable : « Nous réattaquons les briefings courses, les road-books, les instructions de course, les démarches administratives, les rendez-vous obligatoires, etc. Tout ce que nous faisons habituellement avant les départs, mais le corps et l’esprit n’y sont pas vraiment. »
Dernière étape, la météo
Alors, la meilleure façon de se projeter dans sa course, c’est de se plonger dans les prévisions météo et les routages qui y sont associés. Et, comme à l’aller, la situation s’annonce complexe.
Louis Duc : « Il y a pas mal d’anticyclones et de dépressions qui se promènent. Pour le moment, il n’y a rien d’évident en termes de trajectoire. Il va falloir affiner ça avec des routages pour y voir plus clair ! »
D’ici jeudi, le skipper Fives Group – Lantana Environnement va laisser derrière lui la torpeur tropicale. Marin et compétiteur dans l’âme, une fois en mer, dans son élément, Louis reprendra le fil de son parcours océanique pour aborder ce nouveau défi avec l’envie et la prudence nécessaires.
Coup d’envoi du Retour à la Base, jeudi 30 novembre à 17h (heure de Paris).