Comment démarrer un projet sans apport financier, avant de pouvoir embarquer des partenaires ? La solution, Louis Duc l’a trouvée et mise en place en 2020 pour lancer son projet Vendée Globe. Si on vous raconte cette histoire, c’est parce que ce schéma de financement participatif peut être appliqué à beaucoup d’autres projets.
Comment démarrer un projet sans apport financier, avant de pouvoir embarquer des partenaires ? La solution, Louis Duc l’a trouvée et mise en place en 2020 pour lancer son projet Vendée Globe. Si on vous raconte cette histoire, c’est parce que ce schéma de financement participatif peut être appliqué à beaucoup d’autres projets.
Fin 2020, Louis et ses associés achètent un Imoca à l’état d’épave. Ils n’ont pas les fonds pour le réparer et aucun partenaire à embarquer dans une aventure encore incertaine.
Trois ans plus tard, le même Imoca est aux couleurs du Groupe Fives et de l’association Lantana Environnement, et prêt à prendre le départ du Vendée Globe. Son skipper vise les places d’honneur du classement officieux des Imoca à dérives.
Alors, comment Louis a-t-il réussi à financer les travaux de réparation de son bateau pour pouvoir embarquer avec lui des partenaires sur le grand défi du Vendée Globe ?
Difficile de se tourner vers une banque
Le skipper Normand a eu l’idée de lancer une opération de financement participatif pour initier les travaux de réparation de son Imoca (incendié 2 ans plus tôt). Une fois réparé, il aura pris de la valeur. Ainsi, même si le marin entrepreneur n’avait pas réussi, entre temps, à fédérer des partenaires, il aurait pu revendre son bateau et rembourser les investisseurs. Car il s’agit bien de prêt et non de don comme pour le Crowdfunding.
Il fallait donc réussir à lever 250 000 euros, montant estimé pour donner une deuxième vie à ce bateau. La mise en place de cette opération d’emprunt participatif s’est faite avec l’appui d’un avocat notamment pour la rédaction du contrat qui sera noué entre les « prêteurs » et la société de Louis.
172 réponses, 150 prêteurs
Le projet de Crowdlending est présenté sur les réseaux sociaux de Louis, via sa newsletter et dans la presse. Très vite, les propositions affluent : 172 personnes répondent à l’appel pour embarquer dans l’aventure ! Juridiquement, cette opération était cependant limitée à 150 prêteurs, avec un montant plafonné à 300 000 euros. Au-delà, ce type d’opération relève de l’activité bancaire.
Seuls les 150 premiers prêteurs seront donc retenus. Ils donnent la chance à ce projet Vendée Globe de voir le jour. Ils sont à l’origine de l’histoire, le battement d’aile de papillon…
En symbole de cet élan collaboratif : Louis choisira le n° 172 pour identifier son bateau auprès de la Classe Imoca.
1ère communauté
Les travaux de réparation du bateau ont ainsi pu débuter dès début 2021 et les 150 prêteurs ont aussi constitué la première communauté autour de ce futur programme Vendée Globe.
Depuis, ils sont tenus informés des actualités de l’équipe. Et, tous les ans, pendant 5 ans, ils sont remboursés d’un cinquième de leur prêt, avec un intérêt de 2%.
Cette opération, appelée « Votre épargne autour du monde », pourrait s’appliquer à d’autres projets, se substituant aux établissements bancaires classiques.